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Apprendre à apprendre : une question de posture

Publié le 11 mars 2025
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La technologie fait évoluer les métiers en permanence. C’est pourquoi la première des compétences est la capacité à apprendre. Pour accompagner les évolutions de l’entreprise, il apparaît indispensable que les collaborateurs disposent de compétences à jour, voire en acquièrent de nouvelles. Cela passe notamment par la formation. Mais meilleurs sont les résultats lorsque les apprenants sont motivés à apprendre. Alors quels sont les mécanismes qui boostent l’apprentissage ? Tour d’horizon avec Hélène Toye, formatrice experte en communication et développement personnel.  

Image de Une - illustration de l'article ORSYS "apprendre à apprendre : une question de posture"

Il se dit que la durée de vie moyenne d’une compétence est d’environ 5 ans. Ajoutez-y la profusion d’outils numériques et la démocratisation de l’IA… La rapidité des changements technologiques et des modes collaboratifs exige en effet une attitude d’apprentissage continu pour sans cesse remettre ses compétences à jour. C’est pourquoi l’entreprise, ses managers et ses collaborateurs doivent considérer la formation comme une démarche permanente. Pour certains, il s’agira même d’« apprendre à apprendre ». Cela passe évidemment par la formation. Mais c’est aussi une question de motivation.

Apprendre : avant tout une question de motivation

La motivation est l’essence de l’envie d’apprendre.

On identifie deux types de motivation :

La motivation intrinsèque

« Ce qu’il est important d’apprendre pour moi, ce que j’ai du plaisir à apprendre, ce que j’ai envie d’apprendre ou bien ce qui a du sens pour moi. »

La motivation extrinsèque

« Ce que je dois faire, l’obligation de répondre à une demande ou à un besoin extérieur : nouvelle mission, nouveau projet, nouveaux outils, changement de poste, promotion… »

La motivation intrinsèque semble préférable pour « apprendre à apprendre ». L’enjeu est en effet de permettre à chacun de trouver du sens dans ses apprentissages ou de trouver un apprentissage qui a du sens pour lui.

C’est cette motivation qui alimentera ensuite l’autonomie dans les processus d’apprentissage.

L’idée est donc de faire les choses pour soi. C’est la problématique du « bachotage », par exemple. Apprend-on pour obtenir un diplôme ou pour acquérir une connaissance utile pour l’avenir ?

Ainsi, pour devenir acteur de son évolution professionnelle, il faut se poser les bonnes questions :

De quelles compétences ai-je besoin pour me créer le futur de mes rêves ?

Qu’ai-je besoin d’apprendre pour devenir celui ou celle que je veux être ?

Certes, le processus n’est pas toujours facile à enclencher. Il peut donc être utile d’en parler à un conseiller en évolution professionnelle ou de faire un bilan de compétences.

Cependant, il ne faut pas attendre d’avoir trouvé sa vocation pour développer sa capacité d’apprendre à apprendre. On ne sera que mieux préparé lorsqu’on aura trouvé la voie que l’on souhaite prendre.

Et c’est bien tout l’enjeu pour le futur : entretenir cette compétence qu’est la capacité à apprendre, de façon à prendre les devants des évolutions techniques, sociétales, comportementales à venir.

Une fois cette compétence développée, il devient possible de tout apprendre.

Apprendre : une question de méthode

Développer sa capacité d’apprentissage peut s’appuyer sur deux aspects : les techniques et la posture.

Il n’y a pas une seule bonne manière d’apprendre. Chacun élabore progressivement sa méthode pour apprendre en fonction de qui il est.

Il est donc important d’être à l’écoute de soi et de ses préférences pour apprendre.

4 préférences d’apprentissage : L’action : faire, résoudre, relever des défis… L’échange : créer, s’amuser, ressentir… L’écoute : observer, rechercher du sens, comprendre des processus… La réflexion : penser, analyser, rechercher des informations…

En outre, pour définir sa méthode d’apprentissage, l’identification des canaux d’apprentissage qui se sont avérés efficaces par le passé est essentielle : auditif, visuel, kinesthésique.

C’est à partir de cette connaissance de soi que l’on adaptera ensuite sa méthode d’apprentissage.

La méthode d’apprentissage

Avant toute chose, il est important de savoir se concentrer.

Ce qui peut aider :

  • une bonne hygiène de vie (sommeil, alimentation, sport…)
  • un environnement calme et confortable
  • des exercices réguliers (mandalas, méditation…)
Illustration dans l'article ORSYS "apprendre à apprendre : une question de posture". 1/ Attention 2/ Concentration 3/ Mémorisation

De nombreux outils et méthodes sont aujourd’hui disponibles pour aider à apprendre avec plus d’efficacité.

Par exemple :

  • Construire un plan d’apprentissage en se fixant les bons objectifs : ni trop hauts, ni trop bas
  • Participer à des communautés d’échange entre pairs
  • Participer à des formations en présentiel ou en ligne
  • S’entraîner avec des serious games
  • Faire des exercices de mémorisation…

À noter : plus le processus d’apprentissage est important, plus les besoins en ressources le sont également. L’idéal est alors de faire appel à un expert ou à un référent pour définir les fondamentaux de l’apprentissage envisagé.

La meilleure des méthodes reste celle qui permet d’apprendre dans le plaisir : alors, osez explorer tous les procédés que vous pouvez !

La posture d’apprentissage

Apprendre à apprendre n’est pas toujours une question d’outils ou de méthodologie. Cela dépend aussi de la posture d’apprentissage. En effet, développer ses compétences comportementales est tout aussi fondamental pour acquérir de nouvelles compétences.

En particulier :

L’avancement toujours plus rapide des technologies prouve chaque jour la nécessité de s’adapter et d’apprendre. Pour être préparé au mieux aux futures évolutions, il est ainsi indispensable pour chaque collaborateur d’adopter une posture d’apprentissage et pour les responsables de formation de guider chacun vers cette capacité à apprendre.

Notre expert

Hélène TOYE

Management, développement personnel, leadership

Formatrice en communication et développement personnel, elle s’appuie sur une solide expérience en management […]

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