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Energy manager : un métier au service de la performance de l’entreprise

Publié le 5 octobre 2023
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Métier clé de la gestion de l’énergie, l’energy manager joue un rôle essentiel pour optimiser l’efficacité énergétique et réduire l’empreinte carbone des entreprises. Dans un contexte d’envolée des prix de l’énergie et de prise de conscience croissante des enjeux environnementaux, il occupe une position stratégique. Grâce à lui, les organisations peuvent atteindre leurs objectifs de durabilité et de rentabilité tout en respectant leurs obligations réglementaires. Quelles sont les missions, les compétences requises, le salaire, les avantages et inconvénients de ce métier d’avenir ? Toutes les réponses dans cette fiche métier.

Energy manager : un métier au service de la performance de l’entreprise

De manière globale, les enjeux liés au poste d’energy manager sont axés sur la réduction des coûts énergétiques, l’amélioration de l’efficacité énergétique, la conformité réglementaire, la responsabilité environnementale et la sensibilisation des parties prenantes à la durabilité. De ces enjeux découlent donc ses principales missions.

Quelles sont les principales missions de l’energy manager ?

1/ Analyse et suivi des données énergétiques

L’energy manager réalise tout d’abord des audits énergétiques pour évaluer la consommation énergétique de l’entreprise et son coût.

Il collecte et analyse les données pour :

  • identifier les possibilités d’économies d’énergie ;
  • établir une stratégie d’efficacité énergétique ;
  • évaluer les progrès réalisés dans la réduction de la consommation ;
  • proposer des ajustements si nécessaire ;
  • établir des rapports réguliers sur les performances énergétiques de l’entreprise.

2/ Développement de stratégies d’efficacité énergétique

L’energy manager élabore par ailleurs des plans et des stratégies pour réduire les consommations d’énergie, optimiser les processus et mettre en œuvre des technologies plus efficaces sur le plan énergétique. Cela implique notamment d’identifier les équipements « inefficaces » ou énergivores et de les remplacer par des équipements plus sobres.

L’energy manager contribue aussi à la gestion des contrats d’énergie de l’entreprise.  

Energy manager, un métier d’avenir grâce à la transition énergétique

3/ Gestion de projets « énergie durable »

Il supervise la conception et la mise en œuvre de projets visant à intégrer les énergies renouvelables dans les opérations de l’entreprise. Il peut également coordonner la mise en place de systèmes de stockage d’énergie et de gestion intelligente de l’énergie.

4/ Gestion des risques

En matière de gestion des risques, l’energy manager peut intervenir à deux niveaux.

  • Risque financier

Les fluctuations des prix de l’énergie et les risques liés à la sécurité de l’approvisionnement sont des enjeux majeurs pour les entreprises. L’energy manager joue donc un rôle crucial à plusieurs titres :

  • surveiller et analyser les tendances du marché de l’énergie
  • développer des plans de gestion des risques
  • identifier des solutions alternatives pour atténuer ces risques
  • Conformité réglementaire

Les réglementations en matière d’énergie et d’environnement sont de plus en plus strictes. L’energy manager veille à ce que l’entreprise respecte les normes et réglementations en vigueur, notamment en matière d’efficacité énergétique, d’émissions de gaz à effet de serre et de reporting environnemental. Il peut donc être chargé d’une veille technique et réglementaire.

5/ Sensibilisation et formation

L’energy manager joue un rôle clé dans la sensibilisation de la direction, des collaborateurs et des parties prenantes externes aux enjeux énergétiques. Il peut ainsi organiser des sessions de formation et de sensibilisation. Objectifs : promouvoir les bonnes pratiques en matière d’efficacité énergétique, encourager l’adoption de comportements écoresponsables au sein de l’entreprise…

Quelles formations et expériences pour accéder au métier d’energy manager ?

Un diplôme de niveau Bac +5 est requis.

D’abord, mieux vaut s’orienter vers un bac scientifique, à défaut STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable). Puis, s’engager dans un cursus en école d’ingénieur. En effet, une formation d’ingénieur généraliste avec une spécialisation « énergie » ou « énergie-environnement » est appréciée par les recruteurs. Ceux-ci regardent également d’un bon œil les diplômes d’ingénieurs avec une spécialité en BTP, génie civil ou bâtiment durable. Les titulaires d’un master 2 en management de l’environnement, en génie thermique ou en énergie industrielle sont eux-aussi bien placés.

Le métier est également accessible aux responsables QSE, technique ou de maintenance. De même, les recruteurs apprécient une expérience en tant que responsable d’atelier en énergie/pétrochimie, de production d’énergie ou encore d’exploitation de parc d’énergies renouvelables. Des formations complémentaires, axées sur des domaines spécifiques de l’énergie et de l’efficacité énergétique, peuvent renforcer le profil de ces candidats.

Quelles sont les compétences requises pour l’energy manager ?

COMPÉTENCES TECHNIQUES (hard skills/savoir-faire)

  • Connaissance approfondie des technologies et des systèmes énergétiques, des procédés thermiques et mécaniques
  • Connaissance du cycle de vie des bâtiments ainsi que d’un ou plusieurs référentiels d’évaluation et de certification de la performance environnementale des bâtiments : HQE®, BREEAM, WELL, LEED…
  • Connaissance d’un ou plusieurs logiciels de détermination des performances énergétiques, de calcul réglementaire de bilan thermique ou de simulation thermique dynamique : ClimaWin, Pleiades-Comfie, TrnSys…
  • Maîtrise des normes (ISO 50001, ISO 50006, ISO 50015, ISO 14001)
  • Maîtrise des techniques de gestion de projet
  • Connaissance des langages de programmation et de calcul techniques : Python, MATLAB…
  • Maîtrise du pack Office, en particulier Excel et, si possible, VBA
  • Anglais technique

APTITUDES COMPORTEMENTALES ET RELATIONNELLES (soft skills/savoir-être)

  • Très bonne capacité d’écoute
  • Sens de la diplomatie et de la négociation
  • Aisance relationnelle et leadership
  • Capacités d’analyse et de synthèse
  • Rigueur et sens de l’organisation

Quelle rémunération pour un energy manager ?

Le salaire moyen est de 41 000 €. Mais les fourchettes de salaire évoluent considérablement avec l’expérience.

Métier rare et en plein essor, l’energy manager fait partie des trois métiers dont le salaire va le plus augmenter en 2023.

Étude de rémunération 2023 – Page Group (branche Mickael Page)

En début de carrière, un référent énergie peut ainsi espérer 30 000 à 35 000 € annuels brut. Puis de 40 000 à 50 000 € bruts par an après 5 ans d’expérience. En moyenne, un responsable efficacité énergétique avec plus de 10 ans d’expérience peut dépasser les 60 000 voire les 70 000 € bruts par an.

Ces fourchettes varient également selon la formation, le secteur d’activité et le type de structure.

Quel environnement de travail ?

L’energy manager peut travailler dans une grande variété d’organisations.

On pense bien sûr aux entreprises de grande envergure, à celles du secteur industriel et du secteur de l’énergie. Des débouchés se trouvent également du côté du génie civil ou des institutions publiques (hôpitaux, universités).

Autres pistes : les cabinets de conseil en environnement, bureaux d’études ou d’ingénierie et cabinets d’architecte. L’energy manager peut également exercer en tant que consultant indépendant.

Mais, depuis quelques années, on observe que les entreprises de plus petite taille et du secteur tertiaire internalisent ce type de postes plutôt que de recourir à des cabinets de conseil ou bureaux d’études.

Ainsi, l’intitulé de poste varie d’un secteur à l’autre ou selon la taille de l’entreprise : référent énergie, responsable de l’efficacité énergétique, ingénieur en gestion de l’énergie, chef de projet énergie et environnement ou encore manager développement durable et énergie.

Quelles sont les perspectives d’évolution de l’energy manager ?

L’energy manager peut évoluer vers un poste de responsable de la durabilité. Cela élargira son champ d’action à la gestion des déchets et de l’eau ou encore à la responsabilité sociétale des entreprises. Il peut aussi devenir consultant en efficacité énergétique. Autre piste d’évolution : responsable des énergies renouvelables.

Quels sont les attraits et les contraintes de ce métier ?

  • Équilibre entre travail du bureau et travail de terrain
  • Impact environnemental positif
  • Missions diversifiées
  • Bonnes perspectives d’emploi et d’évolution professionnelle
  • Complexité technique et réglementaire impliquant une mise à jour régulière des connaissances
  • Pressions budgétaires et contraintes de rentabilité

Pour s’épanouir dans ce poste, mieux vaut posséder de fortes convictions écologiques. Une grande connaissance des sujets de la transition énergétique servira à défendre les projets de manière pertinente. Le domaine de l’énergie est en constante évolution, avec l’émergence de nouvelles technologies, réglementations et pratiques. Le métier d’energy manager offre donc de nombreuses opportunités d’apprentissage et de développement professionnel, ce qui tend à favoriser les évolutions de carrière.

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