Outils low-code/no-code : automatiser pour gagner en efficacité

En pleine ébullition, le marché du numérique reste en forte tension avec un nombre insuffisant de compétences IT. Pour pallier ce manque, les outils no-code et low-code permettent de créer des applications ou des sites web sans ou avec peu de code. Ce qui, depuis 2020, accélère encore plus la transformation digitale des entreprises de toute taille. Alors, quels sont les différents outils et usages ? En quoi l’automatisation à l’aide de ces solutions permet-elle de gagner en efficacité ? Les explications avec Sébastien Lamour, expert en data visualisation, low-code/no-code.

Les outils no-code et low-code ont vu leurs propositions de valeur confirmées du fait des conséquences économiques liées à la pandémie de la Covid-19. Ces outils facilitent la création d’applications ou de sites web et la gestion des données, génèrent des tableaux de bords. Et surtout, permettent d’automatiser les process, sans connaissance du code. Résultat : un gain de temps et en productivité.

Selon Gartner, 70 % des nouvelles applications développées par les organisations utiliseront des technologies à faible code ou sans code d’ici à 2025. De plus, 500 millions de nouvelles applications seront créées pour répondre aux enjeux d’accélération de la transformation digitale dans les cinq prochaines années.

Pour les entreprises, automatiser les workflows est ainsi devenu incontournable. À la clé : un gain de temps sur la gestion des tâches quotidiennes, et beaucoup plus encore.

Les outils low-code/no-code pour automatiser ses tâches

Qu’est-ce qu’une automatisation ?

Il s’agit d’une technologie qui automatise des tâches spécifiques réalisées par des programmes informatiques.

Ce robot logiciel intelligent enregistre ainsi ce qu’un utilisateur réalise en termes d’opérations via des logiciels afin d’automatiser certaines tâches.

Pourquoi utiliser un outil no-code pour automatiser ?

Touchant le plus grand nombre, les applications no-code d’automatisation constituent de fait une tentative de vulgarisation.

À l’instar d’autres solutions du marché, ces applications fonctionnent de manière autonome. Elles prennent en charge les tâches de gestion répétitives. De plus, il est possible d’assigner à ces outils une gestion de tâches très diverses. Par exemple, l’envoi automatique de réponses à des courriers électroniques. Mais aussi l’automatisation de processus mobilisant davantage de données pour générer des documents (présentations, devis, factures, bulletins de paie). Jusqu’à l’intégration de variables : images, temps, données géographiques, résultats de calculs…

Par conséquent, ce type d’outils est capable de produire rapidement des résultats exceptionnels sur des tâches répétitives à faible valeur ajoutée. Des utilisateurs d’horizons variés et tous les types d’entreprise ont intégré ces outils très rapidement.

En effet, les applications numériques prennent en charge les tâches simples, répétitives et chronophages. Cela permet aux employés, aux managers, aux chefs d’entreprise de consacrer plus de temps à des activités à plus forte valeur ajoutée.

La technologie RPA va plus loin. Elle améliore les fonctions de gestion et de pilotage. Et elle industrialise ces processus d’automatisation au sein de plus grandes entreprises.

Désormais, l’offre d’outils d’automatisation est riche et couvre des besoins et exigences bien différentes.

Les différents outils du marché

Il existe plusieurs types de solutions d’automatisation sans code qui peuvent simplifier et accélérer les tâches et les processus répétitifs. Les technologies d’automatisation des flux de travail, par exemple, permettent aux utilisateurs de développer et de gérer ces flux.

Ces plateformes offrent une interface visuelle sur laquelle les intégrations de différentes applications peuvent être cartographiées facilement et sans code. L’ensemble fonctionne au moyen d’API.

Les premiers sont des outils no-code généralistes (voire low-code) et reposent sur des plateformes iPaaS. Ils sont parfaitement adaptés à l’optimisation des processus et des flux de travail et à l’augmentation de la productivité en général. Ils se destinent ainsi à des personnes sans compétences de codage.

Certes, ces outils disposent d’interfaces conviviales. Mais ils demandent de l’apprentissage et de l’expérience, voire même de l’expertise et des connaissances en programmation pour des flux de travail complexes et à plusieurs étapes.

Zapier a ouvert la voie à une automatisation accessible avec un déclencheur (réception d’un e-mail) et une action (répondre à l’e-mail). Et propose une version simplifiée de la mise en place d’automatisation de processus connectant un grand nombre d’applications du marché avec une très grande bibliothèque d’API.

L’interface de Make se distingue par son approche visuelle. Quant au dernier n8n, il intègre cette même approche, mais dans une version open source de l’automatisation.

Dans la voie de l’hyperautomatisation, quels sont les principaux outils de RPA ?

Il existe également plusieurs outils de RPA avec cette même logique d’interfaces accessibles. Leur usage dépend du contexte et des objectifs établis en amont.

À titre d’exemple, UiPath compte parmi les entreprises leaders dans le monde du RPA. Cette entreprise propose en effet une plateforme destinée à automatiser efficacement les processus métiers de logiciels bureautiques et d’applications web.

Autre précurseur du RPA, Blue Prism a été la première société à formaliser sa technologie sous ce terme. Elle repose sur les technologies .NET de Microsoft pour créer des robots d’automatisation dédié aux démarches administratives.

Dans un autre registre, le spécialiste de la relation client Pega intègre l’outil de RPA dans son offre CRM (gestion de la relation client).

Quant à Microsoft, le géant du logiciel investit massivement dans le low-code et dans sa Power Platform.

Les cas d’usage : quels besoins ?

Il serait difficile de résumer les cas d’utilisation de ces outils d’automatisation vu la variété et la diversité des problématiques :

• Traitement des factures : automatisation qui extrait les données des factures, les valide et les saisit dans un système comptable.

• Service client : automatisation des réponses par e-mail aux demandes des clients, du traitement des remboursements et la mise à jour des informations client.

• Opérations RH : automatisation de l’intégration des employés, l’administration des avantages sociaux et le traitement de la paie.

• Reporting financier : automatisation de la création de reporting financier tel que la collecte de données, leur analyse et la génération de rapports.

• Gestion de la chaîne d’approvisionnement : automatisation des tâches comme le suivi des niveaux de stock, le traitement des bons de commande et la mise à jour des informations d’expédition.

• Opérations informatiques : automatisation de la maintenance des serveurs, des mises à jour logicielles et les sauvegardes du système.

Dans chacun de ces cas d’usage, les outils d’automatisation et RPA aident ainsi les entreprises dans leur productivité. Et ce qu’elles que soient leur taille, le domaine d’exécution et leur secteur d’activités.

En conclusion, l’automatisation à l’aide d’outils no-code et low-code révolutionne la manière dont les entreprises gèrent le flux de travail et les processus.

Aujourd’hui, ces outils offrent donc de multiples possibilités et plus encore avec l’intelligence artificielle intégrée. Celle-ci multiplie les cas d’usage et la puissance des plateformes pour aller plus loin dans le comportement humain et accélérer les possibilités d’automatisation.

Avec les avancées récentes, le couple IA et automatisation est une évidence. Il offre de grandes perspectives qui dépassent la gestion simple de tâches.