Les entreprises recrutent et intègrent leurs collaborateurs mais connaissent aussi des départs à accompagner. S’il est mal géré, le départ d’un collaborateur peut avoir un impact considérable sur leur organisation et leur performance. Alors, comment réussir cet offboarding ? Cela implique avant tout d’entretenir une relation de qualité avec le salarié jusqu’à son départ. C’est aussi considérer et reconnaître son parcours professionnel. Enfin, c’est l’impliquer dans la transmission des compétences pour mieux planifier la succession en interne ou en externe.
Voici les actions concrètes pour un offboarding efficace :
- Identifier les potentiels départs
- Faciliter la transmission des dossiers
- Prévenir et désamorcer les conflits
- Améliorer les pratiques
- Recruter, faciliter la mobilité interne
- Bien organiser le départ administratif
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1. Identifier les potentiels départs
Qui ? Le manager
Quand ? Lors de l’entretien professionnel
Quoi ?
- Faire le point sur le projet professionnel du salarié, identifier sa faisabilité au sein de l’entreprise
- En cas de reconversion professionnelle, identifier les possibilités de transfert de compétences
Pourquoi ?
- Fidéliser
- Capitaliser sur son expérience
2. Faciliter la transmission des dossiers
Qui ? Le manager
Quoi ? Faire le point sur les dossiers et leur état d’avancement
Pourquoi ? Pour anticiper l’impact du départ sur l’organisation de son service et préparer la passation des dossiers.
Comment ?
- Anticiper : le manager doit s’en préoccuper dès l’annonce du départ !
- Associer les collaborateurs concernés à titre individuel ou collectif
- Formaliser le savoir-faire dans des documents de travail partagés
- Assurer le suivi : recenser les dossiers traités, les compétences et les méthodes transmises…
3. Prévenir et désamorcer les conflits
Deux bonnes pratiques de l’offboarding :
1/ Communiquer de façon transparente
Qui ?
- Les managers à destination de l’équipe
- Les RH à destination de l’entreprise
Pourquoi ?
- Éviter les rumeurs sur les motifs du départ
- Maintenir un bon climat social au sein de l’équipe et de l’entreprise
2/ Repérer les signaux faibles évocateurs de désaccords
Quoi ? Impatience, ton brusque ou au contraire nonchalant, voire silence radio.
Comment ? Le manager doit être à l’écoute, disponible, dans une posture de dialogue.
4. Améliorer les pratiques
Qui ? Le directeur général ou le responsable des ressources humaines (selon la taille ou la configuration de l’entreprise)
Quoi ? Un entretien pour effectuer un suivi qualitatif du départ, faire le point sur l’environnement de travail, les méthodes de travail, la relation avec les équipes et les clients.
Pourquoi ? Recueillir le ressenti du salarié qui part. Qu’a-t-il apprécié ? Que pourrait-on améliorer selon lui ?
À noter :
Cet entretien peut contribuer à faire évoluer les pratiques professionnelles, y compris en s’appuyant sur ce qui fonctionne déjà bien dans l’entreprise. L’offboarding a donc toute sa place dans une démarche d’amélioration continue !
5. Recruter, faciliter la mobilité interne
Qui ? Le service RH
Quoi ?
- Préciser le besoin en recrutement
- Identifier les passerelles métier pour faciliter la mobilité interne
Pourquoi ? Le risque c’est de vouloir recruter le même profil avec une longue expérience dans l’entreprise. Une perle rare difficile à trouver, donc.
Comment ? Un entretien pour cerner les évolutions de son métier, les compétences clés et celles qui s’acquièrent au fur et à mesure.
6. Bien organiser le départ « administratif »
- Remettre les documents de sortie au salarié dans les meilleurs délais
- Planifier la restitution du matériel et la fermeture des comptes utilisateurs
Bonne pratique :
une check-list offboarding