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Facility manager : un expert de la gestion des infrastructures et du cadre de travail

Publié le 3 avril 2025
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Le facility manager est un professionnel de plus en plus recherché par les entreprises dans un contexte de transition écologique et de transformation numérique. Il joue en effet un rôle stratégique pour assurer le bon fonctionnement des bâtiments et des installations d’une entreprise, tout en optimisant les services aux occupants. Alors, quelles sont les missions principales d’un facility manager ? Quelles compétences faut-il maîtriser pour exercer ce métier ? Quels sont ses attraits et ses contraintes ? Éléments de réponse dans cette fiche métier.

Un facility manager dans un espace de travail en cours d'aménagement.

Mutations technologiques, d’une part : digitalisation, automatisation des bâtiments… Exigences environnementales croissantes, d’autre part : réduction de l’empreinte carbone, gestion plus écologique des espaces… Le métier de facility manager a le vent en poupe. Ce poste devient en effet incontournable pour toute organisation soucieuse de la gestion durable de ses infrastructures.

Sa vocation ? Gérer l’ensemble des services liés aux bâtiments et aux installations d’une organisation. Avec un double enjeu :

Le facility manager joue donc un rôle clé dans la performance globale de l’entreprise et dans l’expérience collaborateur grâce à l’amélioration du cadre de travail.

« Un environnement de travail en harmonie avec les personnes qui y travaillent. »

Facility management et services généraux, quelles différences ?

Souvent comparé à un responsable des services généraux, le facility manager se positionne de façon plus stratégique qu’opérationnelle. En effet, on attend de lui une vision plus globale.

Quelques différences notables :

  • D’abord, il est plus souvent multisite.
  • Il doit également intégrer une dimension de durabilité plus forte en lien avec la stratégie RSE de l’entreprise.
  • Son rôle dépasse la conformité pour aller jusqu’à la gestion des risques.
  • Enfin, son métier inclut une forte composante d’innovation.

À noter : tout dépend néanmoins de la taille et du secteur de l’entreprise. Par exemple : dans une PME, les deux rôles peuvent être confondus alors que, dans un grand groupe, ils sont bien distincts.

Il ne faut pas le confondre également avec le property manager ou gestionnaire immobilier. Ce dernier se concentre sur le bâtiment sans gérer les services associés, en s’occupant notamment de la perception des loyers.

Quelles sont les principales missions du facility manager ?

Le facility manager est chargé de la gestion des bâtiments et des services associés. Il doit garantir leur bon fonctionnement et veiller à l’optimisation des coûts tout en intégrant des critères de durabilité et d’efficacité énergétique.

Un large éventail de responsabilités clés

Au titre de ses missions principales, le facility manager assure :

  • La gestion du patrimoine immobilier et des infrastructures (maintenance préventive et corrective, exploitation technique des bâtiments, suivi des travaux et modernisation des installations)
  • L’optimisation des coûts et la gestion budgétaire (élaboration et suivi des budgets d’exploitation et d’investissement, recherche d’économies sur les contrats de prestations et d’énergie)
  • Le pilotage des services aux occupants (supervision des services de propreté, sécurité, accueil, gestion des espaces et du mobilier, restauration d’entreprise)
  • La conformité et la gestion des risques (application des normes de sécurité, accessibilité et réglementation environnementale, gestion des assurances et de la sûreté)
  • Le développement durable et la performance énergétique (mise en place de solutions écoresponsables telles que les énergies renouvelables, la réduction des déchets, le smart building)
  • La digitalisation et l’innovation technologique (intégration d’outils de gestion technique du bâtiment, Internet Of Things…)

Les fonctions managériales du facility manager

En plus de superviser des prestataires, le facility manager peut avoir des responsabilités managériales. C’est plus souvent le cas dans une grande entreprise ou un site important. Il encadre alors une équipe interne composée de techniciens, agents de maintenance, responsables de sécurité, personnel de propreté, voire d’autres fonctions support en fonction de la taille et de la structure de l’entreprise.

Son super pouvoir : prédire l’avenir ?

Évolutions technologiques, nouvelles organisations du travail, durcissement des réglementations, instabilité politique, inflation, changement climatique… Dans un monde VUCA, autrement dit un environnement global incertain, savoir s’adapter et anticiper les risques sont des compétences essentielles. Il lui faut par exemple établir des plans de continuité de l’activité en cas d’événement climatique intense (canicule, incendie, tempête…). C’est donc un professionnel qui pense et agit à long terme.

Mais le très court terme peut aussi impacter durablement l’entreprise… Le facility manager doit être réactif face à des situations imprévues : alarme incendie, odeur suspecte, panne d’escalator… Sa capacité à gérer des crises rapidement est essentielle pour minimiser l’impact sur les opérations. En bref, le facility manager doit se montrer agile !

Quelques exemples de missions secondaires

En complément, le facility manager peut également être amené à :

  • Gérer la mobilité et la logistique interne (organisation des déménagements internes, gestion des parkings…)
  • Superviser les relations fournisseurs et les contrats de services généraux
  • Coordonner la communication interne sur l’environnement de travail (sensibilisation aux bonnes pratiques en matière de sécurité et de développement durable)
  • Participer à des projets d’aménagement (conception d’espaces de travail ergonomiques et collaboratifs)
  • Piloter la satisfaction des collaborateurs (mise en place d’enquêtes sur la qualité de vie et des conditions de travail [QVCT] et ajustement des services en fonction des attentes des salariés)

Il effectue alors ces missions en lien avec les différents services concernés de l’entreprise : ressources humaines, logistique, services généraux, RSE, communication…

Quelles formations pour devenir facility manager ?

Un diplôme de niveau Bac +2 à Bac +5 dans les domaines suivants est souvent requis :

  • Génie civil, génie industriel ou maintenance des bâtiments
  • Management des services généraux
  • Gestion des infrastructures et de l’environnement
  • Management de l’immobilier

Les masters spécialisés en management de l’environnement de travail ou en gestion des services généraux sont très prisés, en particulier le master MIPI (management, innovation des services et patrimoines immobiliers). Les ingénieurs du bâtiment ou HQSE sont aussi particulièrement recherchés.

Quelles sont les compétences requises ?

Compétences techniques (hard skills)

  • Connaissance des infrastructures, de la maintenance et de la gestion technique des bâtiments
  • Maîtrise des normes de sécurité et de la réglementation immobilière
  • Compétences en gestion budgétaire et négociation avec les fournisseurs
  • Maîtrise des outils de gestion des bâtiments : GMAO (gestion de maintenance assistée par ordinateur), BIM (building information modeling)…
  • Sensibilité aux enjeux environnementaux et énergétiques

Compétences comportementales (soft skills)

  • Sens de l’organisation et gestion des priorités
  • Capacité d’analyse et de prise de décision
  • Aisance relationnelle, communication et leadership
  • Rigueur et capacité à gérer les urgences
  • Adaptabilité et ouverture à l’innovation

Quel est le salaire d’un facility manager ?

La rémunération annuelle brute varie entre 35 000 € et 70 000 €, avec une moyenne autour de 47 000 €. L’expérience, le nombre de personnes à manager, la taille de l’entreprise, le nombre de sites à gérer et le secteur d’activité influencent fortement le salaire.

Quel environnement de travail ?

Le facility manager peut exercer son activité dans le secteur public ou dans le privé. Il intervient comme salarié ou consultant indépendant.

On pense d’abord aux sociétés de facility management, aux bureaux d’études techniques et aux sociétés d’ingénierie. L’industrie offre également des débouchés avec des infrastructures complexes et/ou étendues. Les entreprises qui ont de grands locaux, telles que les banques, les hôpitaux, les universités, les centres commerciaux et les compagnies aériennes, embauchent souvent des facility managers pour gérer les installations. Dans les entreprises de plus petite envergure, les profils recherchés sont plus polyvalents ou relèvent d’une évolution interne pour répondre à de nouveaux besoins liés à la croissance de l’entreprise.

En moyenne, un facility manager gère entre 20 000 et 50 000 mètres carrés. Cependant, ce chiffre peut varier en fonction de plusieurs facteurs, tels que le type d’immeuble (bureaux, commerces, industries), la complexité des services offerts, le niveau d’automatisation. S’il dispose d’une équipe, il est admis qu’il puisse gérer jusqu’à 15 hectares (150 000 mètres carrés).

Enfin, les conditions de travail du facility manager varient selon l’organisme qui l’emploie. Le plus souvent, il travaille sur le site qu’il gère. Il partage son temps entre :

  • Son bureau où il est en contact régulier avec les prestataires
  • Le terrain pour s’assurer de la réalisation des prestations demandées

Il est possible d’envisager du télétravail. Le métier peut aussi comporter des astreintes (soirée, week-end, jours fériés).

Quelles sont les perspectives d’évolution ?

Le facility manager peut évoluer vers des postes tels que :

  • Responsable de site ou responsable des services généraux
  • Directeur des opérations immobilières ou directeur immobilier
  • Directeur de l’environnement de travail
  • Consultant en gestion des infrastructures

Quels sont les attraits et les contraintes du métier de facility manager ?

Attraits

  • Poste polyvalent avec une grande diversité de missions
  • Impact direct sur le bien-être et la productivité des employés
  • Nombreuses opportunités d’évolution
  • Métier en forte demande avec une stabilité de l’emploi

Contraintes

  • Gestion des imprévus
  • Forte responsabilité en matière de sécurité et de conformité
  • Pression budgétaire

Notre expert

Lydia Laga

La rédaction d'ORSYS

Juriste de formation, journaliste par passion, son moteur quotidien est de transmettre une information exacte […]

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