Les nouvelles générations, un défi passionnant pour les leaders d’aujourd’hui. Découvrez comment manager la génération Z avec succès en utilisant des stratégies innovantes et adaptées à leur mode de fonctionnement unique. Tour d’horizon avec Julien Haucourt, expert en management et communication.

Génération Z, quelle définition ?
La génération Z regroupe les jeunes nés entre la fin des années 1990 et la fin des années 2000. Ils sont très actifs et connectés. Ils sont souvent décrits comme des digital natives car ils ont grandi avec les technologies numériques comme une extension naturelle d’eux-mêmes.
On peut diviser cette génération en deux groupes :
- les Z nés avant 2000
- les Z nés après 2000
Trois caractéristiques principales de la génération Z :
Esprit critique
Capacité à remettre en question l’ordre établi
Soif de changement constant
Cette génération se distingue donc par son approche innovante face aux défis du monde moderne.
La génération Z au travail
Les membres de la génération Z ont des attentes bien marquées. D’abord, ils attachent une grande importance à l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Ensuite, ils valorisent la flexibilité et l’autonomie. Enfin, ils recherchent un sens profond dans leurs actions au travail.
Les valeurs de la génération Z au travail :
Éthique
Authenticité
Impact social
Ainsi, les managers ont tout intérêt à mettre en avant la vision de l’entreprise pour fédérer et mobiliser ces jeunes talents.
D’après une étude de l’IESEG School of Management, les jeunes arrivants sur le marché du travail recherchent avant tout de l’autonomie, du sens, la possibilité d’enrichir leurs connaissances et un espace de travail physique.
Par ailleurs, la génération Z incarne un mélange unique d’ambition entrepreneuriale, d’engagement social et de reliance technologique. Ce fonctionnement influence déjà profondément la manière d’aborder le leadership et la gestion au sein des organisations modernes.
La génération Z apporte également un vent de fraîcheur au monde du travail. Dotée d’une maîtrise naturelle des outils technologiques, elle accorde une importance primordiale à la communication instantanée.
Quel impact concret sur le management et les managers ?
Le management traditionnel doit laisser place au soft management.
Les relations horizontales et collaboratives sont privilégiées aux hiérarchies rigides.
Les managers doivent adopter une approche plus flexible et participative pour favoriser l’épanouissement de cette nouvelle génération.
Le manager devient manager coach.
Formation Manager en posture de manager coach
[Se former]
Pour mieux comprendre les attentes de la génération Z, appliquer des méthodes de management adaptées, réussir l’intégration des « Z » dans votre équipe ou encore gérer les situations délicates, découvrez le programme de la formation :
Intégrer et manager la génération Z
La formation inclut des études de cas. À partir d’un scénario donné, vous dégagez des solutions innovantes d’intégration de la génération Z. Exemple : une combinaison mentoring et de reverse mentoring. Ainsi, le jeune profite de l’expérience d’un salarié tout en apportant un plus à l’équipe : sa maîtrise des outils digitaux, notamment.
La mission du manager : donner de la vision et du sens à la génération Z
En tant que manager, il est essentiel de fournir à la génération Z une vision claire et un but pour la motiver. Cette nouvelle génération cherche plus que jamais à comprendre l’impact de ses actions et à se sentir connectée aux objectifs globaux de l’entreprise.
Le POURQUOI est plus important que le COMMENT.
La vision du manager doit donc être inspirante, motivante et alignée avec les valeurs de la génération Z. En communiquant efficacement cette vision, le manager peut créer un sentiment d’appartenance chez ses collaborateurs et les inciter à s’investir pleinement dans leur mission. Pour cela, lui et l’entreprise peuvent s’appuyer sur leur énoncé de mission et des outils, comme le golden circle.
L’énoncé de mission
C’est votre raison d’être, votre vision : il tient en quelques mots.
Exemples :
Connecter les professionnels du monde entier pour les rendre plus productifs et plus performants
Apporter du bonheur aux gens
Disney
Inspirer et développer les bâtisseurs de demain
Lego
L’énoncé de mission peut être rédigé au niveau de l’entreprise, mais aussi à l’échelle du service, par l’équipe et son manager.
Le golden circle
Hérité du monde du marketing et de la publicité, il vous permet de répondre en toutes circonstances à ces deux questions :
POURQUOI ?
COMMENT ?
Autrement dit, pourquoi faisons-nous ce que nous faisons et comment le faisons-nous ?
Saurez-vous répondre à ces deux questions en quelques mots ?
Enfin, la vision doit s’incarner dans des actions concrètes au quotidien. Le manager doit rappeler le cap régulièrement. La cohérence entre vision et actions découle aussi de sa posture, son intégrité et son exemplarité. Elles renforcent également son leadership et donc l’impact de sa vision. De plus, toute consigne doit débuter par sa finalité. Et donc, répondre à cette question : « à quoi cela sert-il ? »
Quel impact concret sur la génération Z au travail ?
Les managers qui parviennent à transmettre leur vision avec passion et conviction sont ceux qui réussissent le mieux à mobiliser leurs équipes autour d’objectifs communs. Par extension, donner de la vision au travers du « pourquoi », c’est aussi motiver les salariés « Z », voire se donner une chance de les fidéliser.
Le soft management pour mieux appréhender la génération Z
Le soft management est une approche essentielle pour mieux comprendre et gérer la génération Z au sein de l’entreprise.
Contrairement à des méthodes traditionnelles plus rigides, le soft management privilégie :
1/ L’écoute active
2/ La communication ouverte
3/ La collaboration
De leur côté, les membres de la génération Z apprécient les managers qui :
- font preuve d’empathie
- sont capables de flexibilité
- valorisent le bien-être au travail
En adoptant cette approche douce et inclusive, les managers peuvent donc établir des relations de confiance avec ces jeunes collaborateurs en quête de sens.
Un management participatif pour mieux inclure la génération Z
Le soft management implique également un leadership participatif où les idées et le feedback des employés sont pris en compte. Cela permet non seulement d’impliquer davantage la génération Z dans les prises de décision, mais aussi d’encourager sa créativité et son engagement.
[Se former]
Pour découvrir comment mobiliser les collaborateurs et les valoriser, quelles sont les bonnes pratiques pour déléguer et responsabiliser ou encore comment développer une confiance réciproque, consultez le programme de la formation : Pratiquer un management participatif
Exemple :
Cyril est responsable logistique d’une entreprise industrielle de 1 500 salariés. En tant que manager, il favorise la prise d’initiative et l’intrapreneuriat chez ses collaborateurs. Il identifie chez Raphaël, préparateur de commande de 23 ans, un goût prononcé et de véritables compétences pour le développement informatique.
Cyril encourage donc une communication ascendante de la part de Raphaël. Il pratique notamment l’écoute active (disponibilité, empathie, non-jugement, reformulation). Cela renforce l’engagement de son collaborateur. Raphaël améliore ainsi l’outil informatique utilisé par la plateforme logistique.
Les deux parties trouvent leur compte. D’une part, les liens sont renforcés grâce à la confiance du manager. Le salarié s’épanouit mieux, source de fidélisation. D’autre part, le salarié plus épanoui est aussi plus productif et c’est même tout le service qui gagne en productivité.
Offrir des opportunités de progression à la génération Z
Il est essentiel de fournir des opportunités de développement professionnel et de formation continue pour permettre aux membres de la génération Z de progresser et de s’épanouir dans leur carrière.
En effet, les salariés qui arrivent sur le marché du travail ne sont pas « mariés avec leur entreprise ». Ils sont au mieux fidèles à l’équipe et au manager s’ils lui reconnaissent une expertise. Évoluer dans l’entreprise n’est pas une fin en soi. Pour autant, ils ont soif de progression.
[Témoignages]
Thibault, 25 ans, superviseur dans l’industrie
Moi, je n’hésite pas à préciser devant mes collègues et supérieurs que je reste tant que cela me convient. Je sais que mon entreprise me permettra d’évoluer, mais ma priorité reste l’équilibre vie pro/vie privée, avec un rythme de travail que j’affectionne.
Jonathan, manager de proximité sur le même site industriel
J’étais face à une situation de blocage avec un collaborateur. Aurélien perdait progressivement toute implication, sans aucune explication concrète ou visible. La communication entre nous a fini par se rompre. Une médiation a permis d’identifier le manque de reconnaissance ressenti par Aurélien. J’ai d’abord explicité la « vision ». Puis, grâce à un plan de formation complet, Aurélien a pu développer rapidement la polyvalence qui lui manquait. Et ainsi accéder à des tâches plus valorisées dans l’atelier.
C’est pourquoi le manager a tout intérêt à mettre un place un management par les compétences.
1/ Les avantages
Cela va permettre au manager :
- d’identifier rapidement les écarts à combler entre les besoins réels de l’activité d’une part, et les compétences et les aspirations de ses collaborateurs d’autre part
- de les mettre rapidement en adéquation, notamment via la formation
- de proposer également une évolution à moyen et long termes pour chacun des membres de son équipe
2/ Les points de vigilance
Cependant, cela ne peut se faire sans l’appui des ressources humaines.
Cela doit également s’intégrer dans la stratégie plus globale de l’entreprise.
Notamment, en termes de formation et de culture apprenante.
[Lire aussi]
L’équilibre vie pro/vie perso
L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle constitue également un axe à cultiver.
Au-delà d’un changement de paradigme à l’égard du travail, l’équilibre vie pro/vie perso contribue à prévenir l’épuisement professionnel et favorise le bien-être des salariés.
Mais comment faire ?
Exemple :
Mathieu, manager dans une société de service, encourage la flexibilité dans l’organisation du travail. Si certains temps collectifs sont sacralisés pour garder du lien et partager les objectifs, le temps de travail est laissé à l’appréciation du collaborateur. Ainsi, les salariés peuvent télétravailler comme ils l’entendent ou être présents sur site. En huit mois, Mathieu a constaté une amélioration des relations dans son équipe. De plus, la productivité a légèrement augmenté.
En conclusion, manager efficacement la génération Z, c’est d’abord comprendre ses caractéristiques uniques, puis adapter sa stratégie en conséquence. Les managers peuvent créer un environnement de travail positif pour leurs collaborateurs « Z » et faciliter la cohabitation avec les autres générations grâce à des leviers simples : une communication ascendante et transversale, un leadership participatif et une vision claire. L’ultime conseil ? Managers, adoptez une approche proactive et restez ouverts aux nouvelles idées et perspectives !